Test Avis Flipper Dirty Harry

Avis Flipper Dirty Harry WPC-S Bally Williams de 1995. Le flip est basé sur le film éponyme réalisé par Don Siegel avec Clint Eastwood dans le rôle principal de « Harry le charognard ».
On y retrouve l’inspecteur solitaire, armé de son Smith & Wesson, prêt à distribuer la bonne parole.
Son flingue ne sait dire qu’un seul mot : PA!PA!
Que nous vaut cette adaptation tardive de la série débutée en 1971 ? Réponse dans quelques lignes…

Comme vous pouvez le voir, un superbe travail a été fait sur la caisse, on y retrouve l’inspecteur Harry implacable, le canon de son gun encore fumant.
De profil, dans le prolongement de la ligne d’horizon, il incarne la force et l’ordre, seule solution pour mettre du plomb dans la tête aux bad guys. Le tout avec San Francisco en toile de fond rappelant le générique de Streets Of Rage.
Il s’agit d’une des plus belles caisses de flipper jamais conçues.  Les côtés du fronton représentent la silhouette de Harry Callahan, entre ombre et lumière, entouré d’un halo… Une icône !
Le translite est une réussite avec notre héro pointant son Magnum devant lui, pour envoyer des santons à tous ceux qui voudraient manger la galette.
Je vous invite d’ailleurs à équiper celui-ci en Led bleus et rouges, le rendu est en accord avec le thème rappelant la lutte du bien contre le mal.

Le plateau… Bonne surprise, les concepteurs ont adopté un design sous forme de photos disposées telles des pièces à conviction. Très malin de la part de Barry Ourlser car les photos sont dessinées façon cases de Bd ou story board, un parti pris audacieux qui rajeunit la licence.
Visuellement le flipper est bien chargé avec le magnum motorisé sur la droite, des belles rampes en métal et plastique sillonnant l’aire de jeu, et 2 buildings dans le fond. Ça sent la street, le bourre pif, la soupe de phalange… l’aller-retour bifteck tarin !
Le tout en dégradé de couleurs orange et bleu, entre le jour et la nuit, à la limite entre deux mondes comme le héro.

Le Gameplay fait dans le classique entre des missions basées sur les scènes de crime et la chasse à l’homme.
Vous prendrez part à quelques séances de Dog Fight intense, car toute l’action est centrée sur l’accessoire du Magnum rappelant les canons du Star Trek Next Generation.
Vous chargez l’arme avec une bille et faites feu sur les cibles indiquées, c’est une version améliorée du T2 car les 6 targets sont réparties tout au long du plateau.
Le jeu est très fluide grâce aux rampes équipées de 2 déviateurs, ça circule aussi bien dessous que sur les toits d’immeubles.
18 Trajectoires possibles de quoi bien s’amuser ! À savoir que les versions prototype et early production bénéficiaient d’une cible tombante supplémentaire placée sous le building.

La bande son est comme le gameplay, elle suit le thème sans faire de vague, dans le style course-poursuite assez nerveuse. Sans être agaçante, elle n’est pas inoubliable. Le point fort est la voix de Clint Eastwood avec ces répliques cultes : « Do you feel lucky ? You should » ou encore « Go ahead, Make my day », pour le reste les bruitages sont efficaces, à base de cris de douleur et de coups de feu.

Conclusion : « Si on a les yeux bleus, c’est à cause des gyrophares » Seth Gex. Un beau flipper avec un style de jeu classique. Ultra centré sur son personnage avec un ton résolument sérieux. Il respecte son sujet mais peut lasser en flipper seul.

Esthétique :	Le point fort incontestablement, un ensemble réussi avec un plateau rajeunissant le thème. Une finition léchée comme nous a habitué Bally Williams.	17/20
Gameplay :	Avec une bonne circulation de bille, il est très centré sur le pistolet de notre inspecteur. Du classique, sans grosse prise de risque.	15/20
La bande son :	Plutôt random sans être désagréable, heureusement les punchlines de Clint sont de la partie.	15/20
Note Générale :	Amateurs de pruneaux et de bastos gratos, you’re welcome. Le flipper reste cependant un peu trop sage dans son approche du jeu, mais après tout Harry Callahan n’est pas là pour rigoler.	15/20