Test Avis Flipper Popeye Saves The Earth

Test Avis Flipper Popeye Saves The Earth Bally Williams de 1994. Il s’agit d’un SuperPin également appelé Widebody car plus large que la moyenne.
Un choix d’adaptation de licence étonnant pour la marque, en effet, mise à part la continuité de la bande dessinée par Hy Eisman, il n’y a pas eu d’évènement majeur autour de la licence.
L’histoire du matelot bagarreur débute en 1919 et portera son nom définitif en 1929.
Autant vous dire que ça ne date pas d’hier, il s’agit peut-être d’un vaste complot pour nous faire manger des épinards ? Perso, je suis plus porté sur la potion magique !
Adepte du Marin borgne et de pipe, pas besoin de gilet de sauvetage, embarquement immédiat.

Sur la caisse se trouve Popeye à la barre de son bateau avec toute une ribambelle d’animaux à bord, façon arche de Noé. Brutus essaye de voler une défense d’éléphant pour faire du Bizz, pendant qu’Olive se fait tripoter les fesses par un gorille, une belle photo de famille !
L’ensemble est très bien dessiné avec des animaux aux expressions marqués, nous sommes à la croisée des Caractères de La Bruyère et Les Fables de La Fontaine.
Le translite est fort joli dans son style Comics Vintage. On y retrouve Popeye, avec des batteurs à la place des bras, entrain de maltraiter Brutus à coup de billes de flipper.
Une belle mise en abîme du plateau. Viendons y justement !

Le plateau en impose, large comme un paquebot, tous les éléments du navire sont présents, de la cabine jusqu’à la proue. Des belles rampes métal, un tourniquet façon boite à œufs pour le Skillshot, un mini plateau avec hublot, 4 batteurs et un énorme déviateur à bâbord.
Le dessin reprend habilement le revêtement « pont de bateau », dessus figure une carte du monde à parcourir, en opposition à l’industriel Brutus et ses usines. Nous sommes donc en présence d’une fable manichéenne et écolo nous donnant tous les prétextes pour péter la gueule au méchant.
Quelque chose interpelle : le plateau est bien dégagé et pourtant on y voit qu’dalle ! Je m’explique :
Les bumpers sont sous le mini playfield, il faut se vautrer sur la vitre pour les voir en action, une seule entrée de rampe visible, l’autre étant accessible avec un éjecteur vertical.
Tout est caché sous les éléments de décors, les cibles, les holes, les rampes, il faut soit se plier, soit s’avancer pour jouer sinon on ne fait que deviner les trajectoires de billes… Les designers ont souhaité préserver la mise en avant du bateau, alors qu’ils auraient pu suggérer d’avantage ce point et mettre des plastiques transparents pour gagner en visibilité par exemple. Vraiment dommage.

Le gameplay combine plusieurs éléments : le sauvetage des animaux, libérer Olive, battre Brutus et retrouver le bébé dans un labyrinthe.
La partie concernant les animaux est plutôt bien faite, vous devez actionner manuellement un déviateur au bon moment pour aider ceux de votre choix.
Sauver Olive et vaincre Brutus se fait dans la foulée, le problème concerne le mini plateau… On n’y comprend rien, 2 targets et 3 accès pour sauver le Lézo, on se perd dans un dédale à l’écran… Mauvaise utilisation et manque de fun pour la seule partie bien visible du jeu.
Le flow n’est pas excellent non plus, une dizaine de trajectoires qui se termine essentiellement par un arrêt de la bille. Que ce soit dans un trou ou bien pour grimper la rampe à Tribord… Il n’y a aucun retour immédiat sur les batteurs, même pour le skillshot, il faut attendre une distribution de bille.
C’est pas l’éclate.

La musique : elle sent bon la moule c’est tout. Familiale, gaie, elle colle au thème du dessin animé mais vous ne téléchargerez pas la bande son pour la faire hurler dans votre voiture.
Par contre, c’est bien adapté pour un marchand de glace, le long du port de Boulogne.
Bref, elle a le mérite d’exister c’est déjà bien, moi je préfère la musique des Tortues Ninja pour craner en ville que voulez-vous ?
Heureusement la voix de Popeye : rappelant un chat qui se coince la queue dans le micro de Artery Eruption est là pour vous encourager.

Conclusion : Un joli flipper, un large qui plus est, mais il cumule les erreurs de design dommage car les animations à l écran sont réussies.

Esthétique :	C’est beau l’impression d’avoir un bateau sous la vitre… Les couleurs, les dessins rien à redire.	16/20
Gameplay :	Y a de l’idée mais elles sont gâchées par les arrêts fréquents de la bille et les éléments de décor qui cachent les objectifs. Mini plateau incompréhensible.	10/20
Bande son:	Elle respecte bien le thème sans prise de risque, l’ampli DCS n’est pas poussé dans ses derniers retranchements.	13/20
Note Générale:	Le Titanic était beau mais ça ne l’a pas empêché de boire la tasse, le Popeye c’est pareil, un flipper qui manque un peu de muscle.	13/20