Test Avis Flipper Road Show

Avis Flipper Road Show WPC-S Williams de 1994. Il s’agit du dernier SuperPin produit par la marque, un Widebody signé Pat Lawlor.
Comme à son habitude, le designer offre une pléthore de contenu, c’est pourquoi à la vue du coût de production la maison-mère dira stop, il est temps de repartir sur des formats de taille standard.
De plus, il ne s’agit pas d’un thème à licence, le budget a donc été utilisé à 100% pour le flipper…
Bally Williams ont raqué un max… Le jeu en vaut-il la chandelle ?
Comme dirait Gilbert Montagné : « La Qualité ça se voit » et bien dans le cas qui nous intéresse la qualité ça pèse ! Car avant même d’y jouer, vous allez souffrir des lombaires… Sans l’ombre d’un doute, il fait parti des plus lourds que j’ai eu l’occasion de porter.
Il pèse lourd… Il coûte cher… Mais qu’est-ce qu’il a dans le bide ? Du ciment ? Presque…

Bienvenu dans le monde fou fou fou de Red et Ted, les deux personnages créés de toutes pièces par Pat Lawlor.
Le thème est simple, il s’agit de réaliser des chantiers de constructions en parcourant toute la carte des Etats-Unis. La caisse et le fronton sont à dominance bleu ciel, on y voit un chantier avec le nom du flipper Road Show ainsi que Red sur les côtés tenant un panneau de signalisation. Ce n’est pas incroyable au point de se décalotter les yeux, ça fait juste le taf. 
Le translite est bien plus joli et coloré, sourires coquins, pas mal de dégâts occasionnés par Ted et son Bulldozer, Godzilla à côté du Mont Rushmore…
Ainsi qu’une grande pancarte représentant Carlene Carter et sa guitare. Le tout respire la bonne humeur. Passons au plateau si vous le voulez bien…

C’est donc là qu’il est passé le grisbi ! 2 Têtes en animatroniques (les yeux suivent la bille, les paupières s’ouvrent et se ferment, les bouches sont synchronisées avec les dialogues), 2 lanceurs manuels, des rampes métalliques de partout qui se superposent sur 3 étages. 4 Batteurs dont 3 du même côté, voilà qui n’est pas courant. Le shaker, heureusement réglable en intensité, vous accompagnera tout au long de l’aventure. Au centre, la carte des States affiche 18 missions principales, ce qui est absolument énorme pour un flippe. C’est la profusion du matos sur le plateau qui confère une esthétique sympa, si l’on adhère au thème qui ne fait pas dans la finesse.
Les têtes de Red et Ted sont plutôt déroutantes à première vue et peuvent même faire peur aux plus petits. Pourtant, contrairement au Funhouse, il n’y a pas d’ambivalence, dès que le flipper est en route nos deux gais lurons s’animent et mettent l’ambiance. A noter, le bulldozer motorisé devant la bouche de Ted ajoute encore de la complexité et de la technique.

Le Gameplay nous demande de parcourir la carte des Etats-Unis d’Est en Ouest. Il est possible de changer l’itinéraire que vous souhaitez emprunter en allant cogner les bumpers. Cela concerne uniquement les villes proches de votre position. Chaque ville est représentée par un évènement : bagarre avec le Taxi à New York, roulette à Las Vegas… Vous pouvez acheter et vendre des objets amassés au cours de votre voyage, valider ou non les missions toujours variées tantôt courtes, tantôt longues avec ou sans multibille.
Tout cela est fort sympathique et atteindre la West Coast ne sera pas simple, Il vous faudra repérer quelques extraball pour y arriver. D’autant que la finale est juste incroyable, elle vous amènera directement dans l’espace intersidéral, je vous laisse la découvrir… Contrairement au Addams, il vous est ici possible de faire la carte plusieurs fois, le tout en empruntant des chemins différents.
Il y a donc un énorme replay value… Vous pouvez tout aussi bien scorer sans finir la carte en enchainant le Multi Bille sur Ted. En fin de semaine, le personnage s’endort et ronfle, ce qui permet de locker les billes dans sa bouche et déclencher le Multibille. Le tout, accompagné de la chanson de Carlene Carter présente sur le translite, je vous le rappelle.

La bande son justement… Elle est de très bonne qualité grâce au Système DCS. Les voix des personnages sont toujours clairement identifiables et jamais envahissantes. Les bruitages et autres musiques des missions collent bien à l’action. Le thème principal typé country est parfait pour parcourir ces longues routes. La chanson « Every Little Thing » du Multiball donne un côté complètement décalé et fun au jeu.
Chaque ville possède son ambiance sonore qui permet de savoir ou l’on se situe en une seconde. La voix du Taxi New Yorkais est excellente, ainsi que les bruitages de bisous au Spring Break ou encore la radio qui déraille à Nashville.
Ce spectre sonore confère une ambiance unique et riche comme le gameplay offert, le sentiment de passer un bon moment, en bonne compagnie et cela à chaque partie.

Conclusion : Le Flipper Road Show ne fait qu’un avec son thème : c’est un Bulldozer… Mastoc, complet, il permet de retrouver son âme d’enfant… On s’amuse en faisant le con…

Esthétique	Un vrai chantier ! Chaleureux, lumineux il n’a pas pour but d’être une œuvre d’art. Les Têtes sont déstabilisantes la première fois, ensuite on ne peut plus s’en passer.	15/20
Gameplay	Difficile de faire plus, difficile de faire mieux, il est existe une Rom spéciale permettant d’accéder à l’ensemble des villes dans un ordre aléatoire. Le jeu est encore plus riche.	19/20
Bande son	Un gout d’aventure, de travail à la fraîche et dans la bonne humeur… comme Red et Ted c’est avec le sourire aux lèvres que l’on voit du pays.	17/20
Note Generale	Encore un Top, dur à détrôner, on se ballade à la cool… entre potes… décontracté… On the Road Again…	17/20