Test Avis Flipper Black Knight 2000

Après quelques mois de pause, me voilà de retour tel le chevalier noir prêt à pourfendre du flipper, le bien, le mal, et le métal en fusion !
Suite de l’avant-gardiste Black Knight de 1980, cette version 2.0 de 1989 se nomme le Black Knight 2000… Quoi de plus imbitable que cette phrase à rallonge pleine de dates ?
Un avant-goût du flip qui traverse le temps pour une bataille éternelle…
Pas de chichi pas de wahwah, il s’agit d’un thème inventé de toute pièce.
Il ne fait donc pas référence à un film ou à une série existante mais plutôt à une vision enfouie dans notre mémoire collective façon image d’Epinal en négatif.
La lutte finale contre un cauchemar… voici le test et mon avis sur le Flipper Black Knight 2000

Croyez-moi, votre plus grande fierté ne sera pas de gagner mais simplement de jouer devant des amis, musique à fond, avec dans les yeux la satisfaction d’avoir montré votre gros joujou.
Je vous explique pourquoi ci-dessous :
« En rouge et noir, j’exilerai ma peur. J’irai plus haut que ces montagnes de douleur…» Jeanne Mas Hysteria peut aller se rhabiller. L’ambiance est plutôt dans le genre rock lourd.
La caisse et le fronton sont ornés d’un casque avec une poignée d’éclairs en guise d’étendard.
Tel le fanion du chevalier des ténèbres, le flipper se présente à nous et en impose.
La Backglass sérigraphiée est en miroir ce qui souligne les contours du Black Knight et de sa monture au galop.
3 couleurs composent le tout, ça percute, c’est classe, ça en jette sévère.
Le plateau… ou devrais-je dire : Les plateaux ! Car oui, Mesdames et Messieurs, pour l’achat d’un Black Knight 2000, vous bénéficiez de 2 plateaux ! Pas 1 mais 2 !! D’où le poids surdimensionnel de la bête, le bidet n’est pas laid mais qu’est-ce qu’il est lourd !

Des éclairs partout, psychédélique et géométrique, on peut dire qu’il est branché sur le 220v !
Du mouvement et des étincelles à tous les étages, voilà ce que cela m’évoque.
Des rampes métalliques, des éclairs et du rouge… Un alliage violent à tous les étages, offert par la perspective du deuxième plateau.
C’est le rendu instantané produit par un choc électrique entre deux lames sur fond de Megacity futuriste.
Il s’agit d’un design unique pour un flipper de cette génération, l’œil est en perte de repère, il ne reste que le combat brulé sur la rétine.
Bravo pour la bravade !

Le Gameplay… « Aille Aille Aille… Il prend Ingrid et Pamela… » enfilez votre casque de chevalier ou de motard car ça déménage.
Rapide avec des boucles aux retours fulgurants, toute la pâte de Steve Ritchie se retrouve dans le jeu muni de ses 3 batteurs.
Les deux plateaux sont mis à contribution dans ce combat. L’ascension est facile d’accès, il faudra par contre lutter à la force de vos bras en secouant le flip pour que la bille chute dans la bonne glissière ou revienne sur le batteur supérieur.
Physiquement le chevalier noir ne vous laissera pas de répit, il est préférable d’avoir une concentration maximum pour les reprises de volées et jouer du limbo avec la manchette pour que ça rentre là, où ça doit rentrer…
Un KickBack sur la gauche, un aimant sur la droite, une circulation de bille en double 8 sur le plateau du bas et une double boucle sur le plateau du haut.
En un mot : ça fuse !!

Le plaisir de jeu est absolument immense, la circulation coule de source… Celle-ci était déjà incroyable sur l’ancien modèle des années 80, ici elle est formidable.
Les enchainements à l’horizontale et à la verticale, entre deux plateaux, en total synergie, le tout réalisé avec une maîtrise parfaite du flow.
C’est le point fort du flipper, le code est bien ancré dans son époque mais la circulation est phénoménale, elle procure un plaisir inégalé (Jusqu’au Judge Dredd ).
Le multi bille rend la lutte encore plus acharnée, il faudra faire tomber le mur du plateau supérieur pour accéder au lock physique. 3 Billes suffisent pour multiplier la frénésie du jeu.

L’ambiance musicale est le pinacle de ce titre, ligne de basse hyper catchy, la guitare électrique vient s’ajouter avec des mélodies stimulantes à souhait.
Le flipper datant des années 80, la carte son montre vite ses limites… qui deviennent une force car la distorsion naturelle provoquée par la saturation des enceintes envoie un son métallique du plus bel effet.
Idem pour la voix du Chevalier Noir, la saturation fonctionne parfaitement avec la tonalité rauque qui résonne dans le casque du Black Knight.
L’antagoniste vous provoque régulièrement avec son « Give me your money ! » façon Allen O’Neil dans Metal Slug 1 pour les Gamers.
Encore un flipper où le joueur n’a jamais le sentiment d’être seul, il s’agit d’un Mortal Kombat 1 VS 1.
Je pense qu’il possède la meilleure bande son pour un flip de sa génération.
Respect + car il s’agit d’une création que vous garderez en tête même 10 années après votre dernière partie.

Conclusion : un ovni dans le monde du flipper, avec ou sans dot, il dégomme à sec.
Prise de risque payante sur l’artwork, Flow que everybody get et musique que everybody danse.

Esthétique	Trip sous LSD à base d’étincelles et de fractales figées, un fusible en fusion constante, atypique et réussi.	16/20
Gameplay	Un double circuit hotweels, ça circule comme jamais, rien que pour cette raison le flipper est un pur plaisir. Le code et les règles sont plus classiques.	17/20
Bande Son	Note Maximale, il ne faut rien changer à ce chef-d’œuvre. Ambiance over the top garantie, 100% Label Rouge, Saveur de l’année 89.	20/20
Note Générale	Classieux et intemporel, Le Black Knight est un flipper à part avec une personnalité démesurée. Engagez la partie musique à fond et une minute plus tard, vous comprendrez… Le Tonnerre Mécanique.	17/20