Test Avis Flipper Pinbot

Avis Flipper Pinbot Williams de 1986. Il s’agit de la plus grosse production de cette année avec 12000 exemplaires, autant vous dire que la marque comptait énormément dessus !
Le premier System11 dont l’architecture des cartes électroniques sera reprise jusqu’à la sortie du Funhouse.
Le titre fut un tel succès qu’il a eu droit à une adaptation sur la console Nes de Nintendo.
Il est d’ailleurs l’initiateur d’une trilogie avec le Bride of Pinbot et sa suite le Jackbot.
Vous l’aurez compris, voilà un flip bien ancré dans les années 80 et qui a marqué sa génération.
Pourquoi, comment ? De quoi ça s’agit ??? C’est ce que nous allons voir…

La caisse nous offre un design simple et ultra efficace avec une palette de 3 couleurs : orange, jaune et noir que l’on retrouvera, avec la même tonalité, sur le Big Guns et le Cyclone.
Le Pinbot se tient en position messianique, des éclairs au bout des doigts, symbole de son pouvoir, les planètes sous le joug de son autorité.
Le translite reprend la même figure du robot en version détaillée et colorée. Le monstre de technologie et de vanité est plus imposant que les astres eux mêmes. Le vortex situé sur son épaule gauche rappelle d’ailleurs la tour de Babel. Les index, parodiant le souffle divin, sont pointés vers les cieux en signe de défiance.
Une femme robot sexy en talon aiguille, au creux de sa main, nous rappelle que tout lui appartient.
Finalement un concept Nietzschéen : l’Homme au centre de tout et par analogie sa maîtrise de la technique cristallisée ici par un dieu artificiel.
Le tout est animé par un jeu de lumière intervenant sur les parties vocales mais également grâce aux flashers présents dans le topper. Les écrans sont parfaitement intégrés dans l’architecture du Pinbot.
L’ensemble est cohérent, la symbolique est présente à tous les niveaux, le modèle suivant : Bride Of Pinbot sexualisera le tout.

Le plateau est directement composé par le Pinbot ainsi vous circulez sur ses bras, ses épaules et devez loger les billes à l’emplacement de ses yeux lors du Multi.
Au centre se trouve le système solaire et au-dessus l’équivalent d’un super ordinateur de l’espace composé de 25 lumières créant de belles animations en cours de jeu.
De nombreux gadgets composent le tout, une rampe amovible, le vortex (tour de Babel) en guise de skillshot, le mini plateau (jeu du fakir) avec ses 4 sorties possibles, 16 target !
La visière est motorisée ainsi que le mur de cibles qui ouvre un passage vers les orbites du robot.
Son casque est multicolore ce qui contraste avec les tonalités noires étoilées de l’ensemble.
Le style rétro futuriste lui donne un côté intemporel, un peu comme le visuel de l’album R.A.M des Daft Punk.

Le Gameplay n’est pas d’une profondeur extrême et pourtant la difficulté équilibre le tout. Pour faire simple, vous devez traverser la galaxie pour atteindre son coeur. Lors du Multibille, à chaque fois que vous prenez la rampe de gauche le bonus multiplicateur du Soleil augmente, ce qui libère au final un maximum de point.
Les batteurs sont pêchus, l’espace centrale est bien dégagé, ce qui favorise la circulation de la bille.
Il n’y a pas de BallSave mais le plot au milieu des batteurs, vous sera d’une grande utilité car les tirs focalisés sur les cibles du bout favorisent les avions en pagailles.
Conserver les billes reste un challenge, les parties sont courtes mais donnent envie d’y revenir régulièrement, ce qui est bon signe !

La bande son : en un mot Intergalactic, une pression sur le bouton Start et  une voix électronique se fait entendre « I m In Your Control ». Une fois la bille lancée, la musique se met en route et vous plongez immédiatement dans un véritable cocon sonore. Un cœur synthétique donne le rythme et des nappes de clavier donnent le reste.
Pas de loupé à ce niveau, l’ambiance sonore colle à l’identité du flipper. Les bruits futuristes des cibles font mouches ainsi que le son du sas spatial qui s’active quand le mur de cible s’abaisse.
Le décompte pour les séquences chronométrées ainsi que le mouvement des lignes lumineuses sont sonorisées. La qualité de la carte son d’époque permet de souligner l’aspect robotique de l’ensemble dans une saturation justifiée.

Conclusion : Place mérité parmi les titres cultes des années 80, le Pinbot est toujours respecté par les adeptes de flippers.

Esthétique :	Agréable à regarder, il traverse aisément le temps et l’espace, une prouesse pour un flip de cette époque.	14/20
Gameplay :	Simple à comprendre, dur de conserver la bille. Le Multi reste un challenge, idéal pour des sessions courtes et intenses.	14/20
Bande son :	J’ai tout de suite aimé cette bande son planante, donnant l’impression d’être en apesanteur.	15/20
Note Générale :	Un titre fort avec beaucoup de personnalité. On ne l’oublie pas, sans être inoubliable. Vous aimez la Pin ? Vous aimez les Bot ? Le PinBot devrait vous plaire.	14/20