Test Avis Flipper Scared Stiff
Avis Flipper Scared Stiff WPC-95 Bally Williams sorti en 1996. Le retour gonflé de la maîtresse des ténèbres. Après le Elvira And The Party Monsters, qui jouit d’une excellente réputation, voici la suite du show horrifique.
Le défi va-t-il être relevé ? Ou le flipper restera t-il dans l’ombre de son grand frère ?
C’est ce que nous allons voir de suite. Fermez les volets… Allumez quelques bougies pour l’ambiance… et c’est parti !
La caisse du flipper représente un cercueil que l’on imagine rempli de monstres, avec inscrit en rouge sang « ne pas ouvrir », « reculez », « danger ». Deux mains appartenant au macchabée soulèvent déjà le couvercle… bbbrrrrrrrrrr… il fait froid ou quoi ? Une araignée velue est tapie dans l’ombre… Elle a mangé Robert Smith et n’attend plus que vous.
Le translite comme souvent sur la dernière génération de flipper Williams est magnifique. Jouant sur les transparences et la perspective, on y trouve une Elvira en talon aiguille, avec dans la main une fiole de poison et son poignard… Mordante et venimeuse… Un chat lové devant ses jambes, nous sommes en droit de nous demander : le jeu en vaut-il la chandelle ?
Car dans le fond se tient une énorme araignée motorisée faisant office de Roulette, ce qui en fait un des plus beaux translites tous flippers confondus. Tel Rahan avec son coutelas, elle vous indiquera la marche à suivre.
Le plateau est coloré dans les tons vert dégoulinant, rouge hémoglobine et bleu nuit. Au-dessus des batteurs se trouve les missions entourant une télévision et avec du recul, le tout forme un œil, c’est réussi vraiment bien vu ! Un peu plus haut ça se complique… Elvira est représentée deux fois avec des proportions identiques pour garder une symétrie visuelle.
Style gothique et symétrique ne font pas bon ménage… Placée sur une ligne identique nous sommes à même de penser « Elle a une sœur jumelle ? » Une paire de jumeaux ça suffit…
Plus problématique, son/ses visages se retrouvent partiellement cachés par le décor ne laissant apparaître que les jambes de la demoiselle… Ce ne sont pas ses jambes qui nous intéressent le plus…
2 Batteurs, une rampe squelette, des grenouilles sauteuses, un éjecteur vertical…
Tout cela reste agréable à regarder, mais il manque quelque chose… Un goût de trop peu avec quelques gadgets esthétiques mais qui n’apportent pas suffisamment au Gameplay, le cercueil sur la gauche, les grenouilles et les boogeymen sont sympas mais ne remplacent pas une catapulte ou un château…
Bref, c’est globalement joli mais pas foufou surtout comparé à l’ancien modèle et son cocktail de couleur. Le Gameplay suit-il la même tendance ?
Et quelle tendance me direz-vous ? Celle de la simplification du jeu… Ça commence à sentir le roussi, la production de flipper diminue drastiquement. La marque a bien retenu la leçon avec le Twilight Zone.
6 Tales of Terror expédiés rapidement + la finale, le trouillomètre à faire grimper et basta masta… Ok, il y a bien le fronton à allumer complètement avec l’araignée… Mais cela ne remplace pas une bonne dizaine de vraies missions.
Tirer au milieux et prendre les 2 rampes symétriques, il y avait tellement mieux à faire…. Il vous faudra modifier vous-même les Slingshots si vous souhaitez voir les boogeymen danser… économies qu’on vous dit !
Les règles sont vites assimilées mais cela devient le problème… La lassitude nous guette trop rapidement.
Il manque clairement quelque chose : « on est mal ! on est mal ! on est mal ! ».
La zikmu ? « Tu te prends pour DJ Mozart ? » Dupontel. Dès que l’on appuie sur le bouton Start, commence une mélodie lancinante et inquiétante. Problème ! Le spectre de la musique du Elvira And The Party Monsters résonne encore à mes oreilles. Je m’attends donc à du fun et du dansant mais non… ça plombe direct, heureusement la mission des bougeymen rehausse la sauce musicale.
Parfaitement dans le thème, les cris d’effroi finissent par me stresser… Comme une certaine mission de Max Payne sur PS2 : The Killer Was Smiling, entendre 40 fois son hurlement, ça met les nerfs à vif.
Heureusement, retrouver la belle voix d’Elvira est toujours un plaisir… Il faut dire qu’elle a du coffre…
Conclusion : C’est beau… C’est bien… Mais pour un flipper datant de 1991 pas de 1996… Si vous aimez les thèmes d’horreur, le Tales From The Crypt l’enterre six pieds sous terre.
| Esthétique: | Cela reste le point fort de ce flipper, Sexy Freaky c’est cool avec une belle araignée au plafond ! | 16/20 |
| Gameplay : | Aille aille aille… la gamelle… Missions simples et rapides comme les trajectoires. L’impression d’en faire trop vite le tour. | 12/20 |
| Bande son : | Une création originale, au rythme lent horrifique mais qui casse le rythme, le flipper n’est pas assez profond pour que l’on prenne le temps de se promener dans les bois… | 13/20 |
| Note générale : | Un Bel emballage mais qui sonne creux, l’esthétique générale mise en avant mais sans le grain de folie nécessaire. Une beauté superficielle… | 15/20 |