Test Avis Flipper Starship Troopers

Warning !!!
Je m’attaque au test du flipper Starship Troopers de 1997 basé sur un de mes films préférés.
Préparez vous à embarquer pour le test « bande de macaque, si vous voulez vivre battez vous ! » Johnny Rico
Film culte de Paul Verhoeven adapté du roman de SF : Etoiles, garde-à-vous de Robert A. Heinlein, prix Hugo 1960.
Le film est entièrement à prendre au second degré, avec quelques références détournées du bouquin. Oui, les insectes sont une métaphore du communisme et oui, les membres de la fédération sont habillés en SS lors de la capture du cerveau.

Pourquoi tout ce blabla ? Mais je vais vous le dire… Pas d’inquiétude ! Les films de Verhoeven laissent toujours un goût de transpiration et d’hémoglobine ; Robocop, Totall Recall, La Chair et le Sang, Starship Troopers : ça défouraille sec. Le flipper garde cette emprunte.

Bienvenu sur testostérone land !
Vue d’ensemble la bête est plutôt atypique, avec son fronton bombé ne permettant pas d’avoir de décoration sur les cotés. La caisse représente un « insecte » dans un viseur avec la mention Join Now ! En Français : joint maintenant… Engagez vous ! Pardon.
Ils auraient pu faire mieux de ce coté la, le film proposant un univers riches et des scènes monumentales.
Cette génération de flipper est réalisée avec une réduction des coûts de fabrications, peinture de la caisse qui s’efface facilement autour des boutons, néon dans le fronton à la place du jeu de lumière habituel, plateau fragile : avec des gros inserts dont les contours ont tendance à blanchir.
Le dessin du fronton est plutôt pas mal, on ressent l’urgence de la situation. Il y a le beau Casper Van Dien et Denise Richards. Ou est donc passée Dina Meyer ?? Celle-là, il fallait carrément la mettre !
Tant pis, je baisse les yeux sur le plateau et là … Mais y a du monde là dessous !!

C’est coloré voire flashy, y a des figurines partout.
Entre les batteurs on trouve le capitaine Rasczak avec les jambes arrachées, un overlay existe pour censurer cette partie.
Au dessus, un tableau de bord avec 4 écrans digitaux et les planètes à conquérir.
Une énorme cible motorisée : l’insecte cerveau qui jaillit du plateau pour s’en manger plein la tronche.
Des canons des vaisseaux, il s’agit de jouets fixés sur le plateau mais ça le fait. A titre de comparaison, prenez le flipper Avatar : son plateau est vide, quelqu’un a certainement tiré la chasse d’eau un peu trop près du stock de figurines.

Je résume: un plateau d’insecte super appétissant mitraillé d’arc en ciel: quand je le vois, une seule envie me tenaille, je veux jouer !

Le gameplay justement : la circulation de bille est bonne avec des retours rapides et un super flow. Il ne s’agit pas d’un Stop n Go façon Pat Lawlor mais plutôt d’un Destroy n Go. Pas le temps de s’arrêter, pour ralentir cette course il faut compter sur les aimants.
3 Batteurs dont 1 mini disposé en cascade comme sur les anciens flippers, il se révèle fort utile avec une détente rapide et précise. Une quinzaine de possibilités de tirs, des tunnels, aimants, cible cerveau, cible insecte motorisée à matraquer pour déclencher le Multibille.
Et surtout les 4 compteurs digitaux permettant de donner des objectifs clairs sur le nombre de bestiole à abattre avec un petit côté aléatoire. Les parties semblent toujours différentes avec un vrai challenge à atteindre Klendathu, la zone mère des arachnides. Pour cela, il faudra voyager de planète en planète.

Les missions sont clairement définies, il y a un vrai côté aventure et construction de l’histoire.

Le son : c’est le moment de faire peter les Watts ! , « Olivier !! Tu vas niquer la batterie !! » 135.3 db. Sauf que sur cette génération de flipper Sega, il n’y a qu’une seule enceinte dans le speaker panel (économie de coût). Il faudra donc en ajouter une vous-même, l’emplacement est déjà prévu.
Les ordres de Johnny Rico sont un vrai plaisir à entendre. La bande son reprend celle du film, les insectes poussent des cris stridents. L’ambiance sonore est superbe, je ne vois pas comment faire plus raccord avec le thème.

Conclusion :

Le flipper Starship Troopers remplit son objectif principal : on s’éclate en jouant. Pour les fans du film, c’est un pur régal de retrouver Johnny Rico tirant aussi bien les insectes que ses collègues de la gente féminine.

Esthétique	Le flipper fait partie des modèles Sega à fronton bombé, et subit la politique de réduction des coûts de productions entamée en 1996. Le plateau et ses nombreux Toys rattrapent le niveau.	13/20
Gameplay	Il s’agit du vrai point fort, c’est fun, il y a du flow de la reprise de volée, des combos. Les objectifs sont clairs. La difficulté est bien présente, plusieurs façons d’appréhender le jeu, le mini batteur donne un vent de fraîcheur. Chaque partie est différente et comme un bon Run’n’Gun, il y a toujours cette envie d’y revenir.	16/20
Bande son	Le flip’ ne bénéficie pas du système Stéréo, ce qui détériore la qualité du son. Pourtant les musiques du film et les voix sont bien incorporées. Ça hurle, ça cris, ça mitraille, ambiance garantie.	15/20
Note générale	Prenez ça !  Oui 15/20 ! Pourquoi ? Mais parce que je m’amuse comme un fou sur ce flipper Starship Troopers. Et j’ai tout le temps envie de relancer une partie. Finalement ce qui compte au delà des critères, esthétiques, sonores ou autre c’est le sentiment général de fun et de plaisir. Mission accomplie.	15/20