Test Avis Flipper Funhouse
Avis flipper Funhouse le tout dernier muni d’afficheurs alpha numérique, produit par Williams en 1990. Un Pat Lawlor qui plus est, autrement dit, un jeu en Stop n Go avec des trajectoires de billes complexes mais parfaitement élaborées. C’est un flipper de transition qui passe le flambeau à la nouvelle génération. Les cartes Wpc-89 n’étant pas finalisé, les premiers exemplaires produits étaient toujours équipés des cartes System 11C ancienne gamme. De plus, le flip devait être muni des nouveaux écrans Dot Matrix format 128*32 mais ceux-ci n’étaient pas encore prêt.
Qu’à cela ne tienne, Bally Williams sort le bouzin avec une production à plus de 10000 exemplaires, alors succès mérité le Funhouse ?
Le flipper Funhouse se présente dans une robe bleue, ambiance fête foraine, parc d’attraction avec une horloge sur les cotés du fronton, qui donne un indice sur l’importance du temps et de la montre dans le jeu.
Sur la caisse, figure le titre du flipper derrière lequel se cache Rudy (ou Robert selon la localisation du jeu), avec ses mains posées sur le nom du flip en question. Deuxième indice, c’est bien lui qui tire les ficelles, paradoxal pour un pantin. D’ailleurs, dès le premier coup d’œil son visage n’inspire pas vraiment confiance, est-il gentil ou méchant ? Tel Harrison Ford, il est capable d’afficher une double expression en même temps ! Voir ici.
Le translite est plutôt joli et chargé avec une foule bien dessinée pleine de vie. Rudy, en maître des lieux, indique la direction à suivre c’est-à-dire son fief, la Funhouse.
Avec son sourire étrange et son expression inquiétante Je me pose la question : dois-je sourire ? ou claquer une patate de forain dans la vitre ?
Le plateau va s’en doute m’aider à faire mon choix… alors… Attraction ? ou Attrape-fion ?
Didiou !!! Exactement ce que j’aime… Un de ces bordel là-dedans !
Double rampe parallèle en métal qui traverse le plateau, le visage de Rudy (ou bébért) entièrement robotisé : bouche, paupières, mouvement des yeux qui suivent la bille. Double lanceur, des hole, des tunnels, des passages secrets…
Là c’est incroyable, ils ont littéralement mis l’équipement de deux flippers sur un seul plateau de taille standard… pour obtenir l’équivalent 30 ans plus tard, il vous faudra débourser minimum 12000€, autrement dit un aller-retour offert à la Fistinière…
Visuellement c’est superbe, le design donne une impression de richesse et de luxe, comme un mécanisme de montre sous verre… hypnotique, inaccessible et protégé, ever, forever.
Par ailleurs, la grande horloge, composée d’inserts sur le plateau, était initialement conçue avec une vraie horloge équipée d’aiguille et tout le tintouin, idée qui sera reprise dans le mythique Twilight Zone.
Le flipper est donc très beau, un véritable travail d’orfèvre.
La gameplay : ça suit ou pas ?
Je vous l’annonce, Brut de pomme, oui le gameplay est très bon… De toute façon, quand Pat Lawlor s’occupe du design et que le plateau est chargé à bloc, les trajectoires ont forcément été étudiées au millimètre.
3 Batteurs, une circulation de bille autant vertical qu’horizontale, idée que l’on retrouve sur le Road Show et Addams, avec leurs 4 batteurs respectifs. Le but du flipper est de faire avancer l’horloge jusqu’à l’heure de fermeture de la Funhouse, à ce moment, Rudy s’endort et ronfle ce qui permet de lui enfoncer la boule dans la bouche et ainsi déclencher le gangbang multiboule.
Quel plaisir de lui en mettre plein la tronche, en plus, les pantins me foutaient les jetons étant petit, heureusement je me suis reconcilié avec les poupées… gonflables.
Jamais un flipper n’a paru aussi vivant jusqu’alors, Rudy s’exprime tout au long du jeu, il vous parle, joue avec vous grâce aux déviateurs et à la trappe qui s’ouvre au bon moment pour attraper la bille. Le flipper Funhouse est véritablement habité, vous ne serez jamais seul en jouant à ce jeu.
La bande son me direz-vous ?
Il faut bien nuancer deux choses : la qualité du son et la qualité de la réalisation.
Concernant la première, elle obéit aux standards Bally Williams de l’époque c’est-à-dire une sonorité rappelant les fichiers format midi précédant les cartes sons amplifiée DCS system. De ce fait, les sons et musiques manquent d’amplitude et saturent rapidement. Pour voir le verre à moitié plein : cela souligne le côté énigmatique de Rudy avec une voie aigue et métallique.
La musique est superbe : enjouée pour la partie diurne et inquiétante pour la partie nocturne… stressante lorsque le chrono tourne afin de souligner l’urgence. Le carillon résonne et les ronflements de Rudy accompagnés de tressautements sont saisissants.
Conclusion : qu’avons-nous là ? Un flipper Funhouse de haut niveau, brillant, qui dépasse nombre de flip sortis des années plus tard. La schizophrénie du thème, du personnage et de la période transitoire de production se ressent dans chaque parcelle.
| Esthétique | C’est du grand Mendez ! Rare sont les exemplaires en bon état, ils sont souvent couverts d’un mylar atroce. Une fois retiré c’est une merveille, un bijou ! | 18/20 |
| Gameplay | Du Pat Lawlor des missions, de l’interaction, un précurseur avec Rudy en animatronique. Il pilonne nombre de flippers sortis par la suite. | 17/20 |
| Bande son | Limitée par la technique de l’époque les mélodies sont belles, tantôt gaies tantôt sombres comme le protagoniste. Elles suscitent les bonnes émotions au cours de la partie. | 15/20 |
| Note Générale | Entre fascination et répulsion, effrayant et attirant, en équilibre sur le fil à la croisée des icebergs ! | 16/20 |